En passant par là, 2007, 2009

Archives, documents cartographiques et toponymiques, générateurs de phrases/trajets, jeu de cubes pour créer des poèmes/trajets

Cette installation évolutive est réalisée sur la base de noms de communes homonymes avec des noms propres, verbes, adjectifs…

Visionneuse sonore, 2007 

Visionneuse, papier et extraits de film super8

Les images accompagnent le bruit provoqué par le mécanisme

Installation fléchée, 1999-2000, détails

Exposition Première au Centre d’art contemporain de Meymac (19)

"Que peuvent avoir en commun des éléments en apparence aussi dissemblables que des pictogrammes, des photographies, des textes, des papiers peints, des graffitis, un livre de consultation d'images, un jeu vidéo, un carnet et un crayon ?

            Le point commun, c'est le point de départ : une table de cuisine. Elodie Maïno s'emploie à insérer dans un même enjeu créatif cette table de cuisine et son aptitude à convoquer des images, enchevêtrer des embryons d'histoires, multiplier les foyers de perception et les grilles de lecture.

             Tout commence par la découverte, sur cette table de cuisine, de traces, de taches et de lignes incongrues et hasardeuses qui deviennent images de toutes sortes et inaugurent un univers difficile à circonscrire, s'étalant dans toutes les directions et demeurant très relatif à l'observation qu'on en fait.

            Elodie Maïno développe, prolonge, interroge ce foisonnement et met en œuvre un mécanisme aux rouages multiples répondant à des règles susceptibles de rendre compte de son singulier fonctionnement.

             Son installation consiste en une variété d'itinéraires, de circuits et de cheminements, et se caractérise par le mélange et la stratification. Le spectateur doit être actif : son regard n'est pas guidé, c'est à lui de choisir ses parcours, ses étapes, ses ruptures. Il a le choix entre diverses combinaisons et possibilités. Cette approche d'une rencontre du réel et de l'imaginaire, déterminée par des opérations de reproduction, d'interprétation, d'archivage et de circulation, ne repose pas sur la construction de systèmes explicatifs cohérents et définitifs, mais parie sur une sorte de vagabondage expérimental dans le cadre d'un questionnement permanent sur sa validité et ses limites.

             Elodie Maïno nous confronte à une installation qui ne cesse d'élaborer sa propre fabrication et sa propre imbrication dans un processus de réflexion et de réinvention qui, au lieu de restaurer l'idée de centralité, ne fait que confirmer un éclatement et la multiplicité fondamentale d'un réseau de ramifications."

Didier Arnaudet

Texte pour l’exposition Première, au Centre d’art contemporain de Meymac (Corrèze),

1999-2000 à propos de l’Installation fléchée